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4 nov. 2014

Swaady Martin-Leke : l’Africaine qui mise sur le luxe !


Swaady Martin-Leke règne sur une marque de thé de luxe, Yswara.

Tout a été vite dans sa carrière : elle a été l’ancienne directrice de General Electric au sud du Sahara, avant de lancer dans cette nouvelle aventure à Johannesburg.

Entrée comme auditrice en 2001 chez General Electric, elle en est rapidement devenue la directrice pour l’Afrique subsaharienne dès 2009 et sous sa direction, les revenus africains du géant américain sont passés de 20 millions à 300 millions de dollars (environ 250 millions d’euros) par an.

Une belle réussite pour cette franco-ivorienne à la tête bien faite : elle a un MBA conjoint de la London School of Economics, de l’université de New York et de l’École des hautes études commerciales (HEC) de Paris.

Le risque fait partie de sa vie. Elle a décidé d »implanter sa marque de luxe, Yswara, en Afrique du Sud, en ouvrant une première boutique à Johannesburg puis une autre au Cap. Et bien sûr, elle a vu plus grand très vite : le Nigeria puis l’ensemble du continent via le digital et la vente par correspondance via un site web à la mi-2013.

« Je suis née en Côte d’Ivoire, j’ai grandi là-bas et au Liberia avant de devoir m’exiler. Mais j’ai toujours eu envie de revenir créer une entreprise mettant en valeur le savoir-faire local. »

A Jeune Afrique, elle raconte que cette idée lui est venue pendant ses études : « L’idée de m’investir dans la fabrication et la distribution de sachets de thé est venue pendant mon MBA. J’étudiais comment les grandes marques françaises de luxe comme Louis Vuitton ont su préserver et industrialiser leurs produits culturels. Je me suis mise à chercher un créneau où il est possible de garder la valeur ajoutée en Afrique. Grande amatrice de thé, j’ai naturellement pensé à cet univers. J’ai étudié la stratégie de groupes comme le français Mariage Frères, spécialisé dans les variétés de thés dits gourmets, absents des échoppes du continent, et j’y ai vu un segment porteur »

Elle travaille avec des producteurs rwandais et malawites de qualité. En cinq ans, elle espère atteindre un chiffre d’affaires annuel de 4 millions à 6,5 millions d’euros. « C’était mon rêve de capter le vrai luxe africain, changer la perception du monde sur l’Afrique et de produire une marque de luxe qui est vraiment africaine dans ses origines, sa nature et sa tradition. J’avais atteint un moment dans ma carrière où je voulais tout gérer et avais les compétences nécessaires, ainsi qu’un réseau pour lancer ma propre entreprise et alors réaliser mon rêve. Ainsi, a été créé YSWARA.

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